Libre… nous croyions tous deux que tu l’étais, mais tu vibres un peu comme si tu lui appartenais
Comme un train peut en cacher un autre, j’ai vu naître un amour que je croyais le nôtre.
Alors voici qu’un lâche se repentit, te récupère. A peine t’ai-je reconnue que déjà je te perds
Tu as fait ton choix et je suis loin de toi. L’attente a commencé et j’ai le manque de toi.
Patience ! Mais ça fait si longtemps que je t’attends
Ton silence est pesant dans mon combat contre le temps
C’est étrange, cette apparition me semble si réelle
Mon ange, es-tu descendue pour me couper les ailes ?
Comment peut-on avoir la plume aussi légère et plomber de colère la parole messagère ?
Des plombs, j’en pète quelques-uns quand je te sens loin, avec du plomb dans l’aile, je plane de moins en moins.
Quel est donc cet oiseau de malheur dont tu as peur ? Te voilà bringuebalée comme une bille de flipper.
Y a tant de gens sur Terre qui manquent d’amour ; toi, en aurais-tu trop ? Le mien est-il si lourd ?
Alors patience ! Mais ça fait si longtemps que je t’attends
Ton silence est pesant dans mon combat contre le temps
C’est étrange, cette apparition me semble si réelle
Mon ange, es-tu descendue pour éprouver mes ailes ?
Et te voilà écartelée, en plein dilemme. Pour moi, y a pas photo, c’est clair : je t’aime.
Ta tête a décidé. Qu’a dit ton cœur ? Ouvre bien tes oreillettes, tu en as deux ; elles chantent en chœur.
J’écoute aussi en moi en stéréo. Tantôt jaloux, tant tolérant, je fais du rodéo
Et si aimer, c’est vouloir le bonheur de l’autre, pourquoi ne pas me préparer à célébrer le tien, le vôtre ?
Mais patience ! Ça fait si longtemps que je t’attends
Ton silence est pesant dans mon combat contre le temps
C’est étrange, cette apparition me semble si réelle
Mon ange, es-tu descendue pour caresser mes ailes ?
Monté si haut, je suis un ange déçu. Fauché en plein vol, si proche de Saint-Offenge Dessus
Te foutre la paix, ne serait-ce pas mieux t’aimer ? Mais la paix ça ne se fout pas, pas besoin d’une armée.
Tu me dis que la paix du cœur te vient de ce « nous » qui existe. Avec une délicieuse ambiguïté, tu aimes que je résiste
Croire que nous libérer tient dans l’oubli de toi est une injure, un reniement du flot de vie qui coule en moi.
Alors, patience ! Même si ça fait longtemps que je t’attends
Ton silence, quand je me tais, il semble bien que je l’entends
Rien d’étrange, en écoutant ton cœur, tu te restes fidèle !
Mon ange, envolons-nous, faisons battre nos ailes !